top of page

Entre rires et pleurs

J’ai beaucoup ri pour cacher mes souffrances

 

Cette série photographique est une autofiction relatant la première partie de ma vie où j’ai connu la violence physique et psychologique.

Cette période que j’ai longtemps dissimulée pour oublier, rejaillit parfois malgré le temps qui passe et le travail conséquent que j’ai fait sur moi.

J’ai eu envie de travailler sur ce projet pour dévoiler une partie de mon histoire dans le but de mettre en avant, non pas les bleus, mais cette souffrance psychologique qui laisse des cicatrices invisibles à l’œil nu mais tout aussi indélébiles. Finalement, les mots qu’on a pu me dire m’ont fait plus de mal que les coups, laissant dans mon cœur des stigmates à jamais.

J’évoque bien-sûr dans cette série des scènes de ce passé douloureux où j’avançais dans ma vie sans savoir qui j’étais, dans la douleur, le repli. Pendant les prises de vue, il était important à mes yeux de laisser remonter mes souvenirs pour retrouver les émotions et m’y confronter, les surmonter pour en ressortir vainqueur. La photo fut un outil libérateur car, durant les séances, j’étais actrice. Je ne subissais plus ces émotions. Je les laissais ressurgir pour porter sur elles un regard extérieur, apaisé, bienveillant même, afin de me détacher de toute cette colère mais surtout de cette culpabilité de n’avoir pas pu réagir. Ce fut une délivrance en somme, où je me suis autorisée à retrouver cette estime de moi que je croyais à jamais perdue.

 

J’ai toujours refusé le terme de « victime » car en me considérant comme telle, je me sentais plus encore sous l’emprise de mes bourreaux

 

Le message vise à évoquer les conséquences des violences chez celles que je nomme les survivantes. Si on n’arrive pas à se reconstruire, on reste sous la domination de l’autre. Chaque jour est un combat pour continuer à vivre. Et un combat qu’il est possible de gagner !

 

L’espoir est possible, on peut s’en sortir, se défaire de ce « mariage », s’extirper de cette ornière boueuse... Pour trouver le chemin de la liberté et pousser enfin la porte du bonheur.

bottom of page